Archives mensuelles : février 2013

Ramesses – Possessed By The Rise Of Magik

Ce billet aurait pu aisément s’appeler différemment :

Book Musik Of Black Magic And Of Pacts, Diabolus in Musica, Noir c’est noir, et autres conneries dans le genre.

Ca tombe bien aujourd’hui est une journée de merde, le type de journée où vous avez le cafard de bout en bout et que rien ne vous remontera le moral. Alors autant broyer du noir à fond.

Et pour ça, j’ai la recette idéale :

1/ vous vous isolez et si votre femme vient essayer de vous remonter le morale, ben vous bougonner sans répits jusqu’à ce qu’elle aille se mettre au lit avec un bouquin,

2/ vous invitez sur votre bide le chat de  9 kg qui perd ses poils et qui bave en enfonçant de contentement ses griffes dans vos tétons,

3/ vous ouvrez (enfin) le troisième tome de Blast de Manu Larcenet,

4/ vous sortez ce 2LP dont vous venez d’acheter une copie mais qui vous fait un peu flipper à la vue des critiques.  Vous le lancez, ne mettez qu’une faible lumière et vous vous laissez aller.

A partir de là, c’est bon, vous y êtes, vous vous enfoncez dans le noir le plus total. Dès les premières notes, vous lâchez le bouquin, fermez les yeux et vous pouvez vous laisser entrainer dans un univers sombre et malsain car cet album l’est. Indubitablement. Viscéralement.

Ce qui frappe en premier est forcément le son. Brut, crade, à la limite de la prise de son directe sans mixage. On a l’impression de tomber sur une sorte d’enregistrement fait à l’insu du groupe. Du gros doom pour officier lors d’un sabbath noir. Rien de particulièrement original mais toujours efficace. La batterie, quant à elle, est énorme. Elle renforce comme il faut les cordes, reste subtil mais parfaitement maitrisée.

C’est lourd, c’est lent, tantôt le chant est plaintif, tantôt il est primal, toujours à la limite du compréhensible et parfois de l’audible. Les textes sont durs, sombres, hypnotiques. Un certain désespoir transpire de ce skeud. Pas un truc genre je traine mon spleen à la Entretien avec un vampire mais plus dans l’esprit “de toute façon, c’est foutu”. Une écoute entière est, pour ma part, assez dur. Mais l’ensemble est cohérent.

C’est vraiment un expérience auditive , voire sensorielle, particulière que j’aurais du mal à proposer à tous le monde. Après, pour ceux qui sont bien dans leur basket, et qui sont à la recherche d’autres choses, cet album est vraiment à découvrir.

 

Petit bémol à la con. Le vinyl présente un joli packaging très occulte mais, à mon goût, il aurait été plus judicieux de garder la pochette du CD comme couverture (on la retrouve néanmoins à l’interieur du livret) histoire de bien marquer le coup et de bien faire comprendre au potentiel auditeur à quel type d’objet il aurait avoir à faire.

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